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L'histoire du Festival de Cannes

De 1939 à nos jours

La naissance du Festival de Cannes en 1939

Tout commence à Venise en 1938

Les jurys de la Mostra sous la pression d’Hitler et Mussolini, changent le palmarès quelques heures avant les résultats au profit de documentaire de propagande nazie. Le diplomate et historien français Philippe Erlanger, sous le choc des événements, pense déjà à organiser un festival libre, sans pression ni contrainte. Cette idée prend son caractère officiel lorsqu’il obtient l’aval et l’approbation du ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Jean Zay. L’ouverture du Festival international du film se fera, à Cannes, le 1er septembre 1939, en même temps que le Festival de Venise.

L’unanimité se fait autour du Festival français

L’accent est mis sur l’originalité de la manifestation : chaque pays choisira les films qu’il proposera en compétition. La France ne souhaitant pas créer de tensions supplémentaires décide d’inviter tous les pays producteurs de films, y compris l’Allemagne et l’Italie qui déclineront cette invitation.
La crise s’annonce durant l’été 1939, les opérations militaires allemandes bouleversent l’Europe, et seulement neuf pays acceptent de participer à la première édition du Festival.

Cannes devient la ville du Festival

La France doit égaler l’Italie et donner à son Festival un cadre aussi prestigieux. Sur une liste d’une dizaine de villes françaises, Cannes et Biarritz sont retenues dans la sélection. De nombreuses rumeurs donnent Cannes en ville gagnante, mais - coup de théâtre - le 9 mai 1939 c’est Biarritz qui est choisit comme siège du Festival. Les partisans de Cannes repartent en campagne et gagnent leur pari en proposant d’augmenter la participation financière de la municipalité. C’est ainsi que le 31 mai 1939, la ville de Cannes et le gouvernement signent la naissance officielle du Festival international du film.

Le Festival dans la tourmente

Le premier Festival de 1939 doit initialement se tenir du 1er au 20 septembre 1939 dans la salle du Casino municipal.
Dès le mois d’août, les premiers festivaliers arrivent et participent à de somptueuses fêtes. Le peintre Jean-Gabriel Domergue signe l’affiche officielle de ce premier festival. Mais les menaces de conflits se précisant les font cependant fuir. Le 1er septembre, les troupes allemandes envahissent la Pologne. Le festival est reporté de 10 jours mais les événements se précipitent. Le 3 septembre la guerre déclarée et la mobilisation générale lancée, le festival ne peut commencer. Une seule projection sera organisée, à titre privé, le film américain Quasimodo de William Dieterle pour la promotion duquel une reconstitution en carton-pâte de la cathédrale Notre-Dame de Paris a été édifiée sur la plage.

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Second premier festival en 1946

L’espoir des premières années de guerre

C’est dans une ambiance d’après-guerre mondiale, que nait le Festival international du film, qui marque le début d’une grande épopée pour le cinéma mondial.
Dès juillet 1945, dans une France exsangue, Philippe Erlanger à l’origine de la première initiative interrompue, relance l’idée auprès du nouveau directeur de la cinématographie française. Mais, l’État français et la municipalité cannoise ne peuvent faire plus faire face à cette dépense. C’est grâce à une souscription publique que les fonds nécessaires pourront être réunis permettant d’aboutir à la réalisation de cette première édition.
En septembre 1946, dans une ambiance de fête, et malgré une série d’incidents techniques, ce premier festival marquera le début d’une longue période prospère faisant ainsi de Cannes et son festival le lieu incontournable pour les pays producteurs de films.

Découvertes et révélations du cinéma contemporain

La première édition du Festival de Cannes fait découvrir au monde entier le cinéma italien et son néoréalisme. L’arrivée de nouvelle génération de cinéastes n’est pas bien vue par les responsables ministériels chargés des sélections, mais très vite les films des jeunes auteurs prennent de l’ampleur. Le Festival participe à la découverte de cinémas encore méconnus en Europe, même si des doutes s’installent quand à l’objectivité du jury, à cause de certains accords diplomatiques.

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Les années 50 : un festival sur fond de guerre froide

Le Festival de Cannes dans la cour des grands

La guerre est bien finie, l’heure est à la coopération et à la reprise des échanges. On assiste à l’apparition de nombreuses manifestations cinématographiques internationales et les pays producteurs de films participent pendant un temps à toutes ces compétitions pour ne pas froisser les organisateurs. Mais très vite, la situation se détériore et c’est au cœur de cette profusion de festivals que le Festival de Cannes va devoir s’imposer.
Pendant cette décennie, le Festival international du film prend son essor, les journalistes viennent par centaines. Les célébrités également.

Contestations sous les palmiers

L’entente internationale de l’après-guerre se termine laissant place à une nouvelle situation de crise. Tout oppose l’Est et l’Ouest, et la menace d’un nouveau conflit apparait en même temps que la menace de survie des manifestations internationales comme le Festival de Cannes. Les américains, grâce à leur aide financière, bénéficient de dispositions particulières, ce qui n’est pas au goût des autres pays, notamment du bloc de l’est.
Pour éviter les problèmes de choix des sélections, un article autorise sous certaines conditions à retirer un film. Mais cette mesure destinée à calmer les esprits devient très vite un nouveau sujet de discorde.
En 1956, la décision est prise de lever la censure, le Festival de Cannes entre dans une nouvelle époque.

Une ambiance unique et inégalable

En 1954, les premiers scandales éclatent avec l’affaire de la jeune actrice britannique Simone Silva, photographiée à demi-dévêtue lors d’un pique-nique sur les îles de Lérins en compagnie de Robert Mitchum.


Toutes les délégations étrangères se plient aux coutumes cannoises : après les projections, place aux réceptions toutes plus originales les unes que les autres. Celles d'Unifrance Film restent gravées dans les mémoires. C’est à cette époque que le Palais installe un stand de photographies d’acteurs et réalisateurs. La découverte à Cannes de Brigitte Bardot, qui devient rapidement un modèle, amplifie également le phénomène cannois. Les films sélectionnés remportent des succès commerciaux inégalés.

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Les années 60 : le Festival et son Marché du film

Le Festival de Cannes face au danger

Le changement de la IVe à la Ve République, ne se fait pas sans heurts, car elle a failli entrainer dans sa chute le jeune Festival de Cannes. À l’instauration de la Ve république, André Malraux devint l’organisateur du Festival international du film. Il était aussi Ministre des Affaires Culturelles. Il donnera au concours une nouvelle dimension et laissera s’exprimer les jeunes générations.
Ses sélections d’André Malraux ne feront pas toujours l’unanimité, mais il parviendra cependant à imposer un film qui provoque l’un des plus grands scandales français de la décennie, la Religieuse de Jacques Henrivette.

Le Marché du film : nouvel hôte du Festival

En 1959, André Malraux, avec l’accord de Robert Favre Le Bret (délégué général du Festival), officialise le Marché du film. De ce fait, ce marché est installé à l’intérieur du Palais ce qui affirme son rôle dans le développement de l’industrie du film. Le Marché international du film prend de plus en plus d’ampleur à chaque édition et de nos jours, il est le plus important événement mondial de l'industrie du film.

La Semaine de la critique s’installe à Cannes

Ce marché ne fait pas le bonheur de tous, et notamment de ceux qui jugent les films (les critiques cinématographiques). En 1961, se crée l’Association Française de la Critique du Cinéma, présidé par Georges Sadoul. Grâce à cette organisation, on voit naitre la Semaine internationale de la critique, qui fut directement incorporée dans l’organisation du Festival, mais elle se déroule à l’extérieur du Palais.

Scandales en tout genre

Depuis sa création, le Festival de Cannes a connu bon nombre de scandales, dans le choix de ses sélections pour différentes raisons. Comme par exemple, la Dolce Vita, de Federico Fellini, en 1960, qui est jugé par certains comme pornographique. Ce film fit polémique au Vatican, qui menacera d’excommunication les spectateurs du film.
Mais il y eut aussi le film de Luis Buñuel, Viridiana, qui proposait une critique de la religion et ses déviations. L’Espagne sous régime Franquiste tenta bien de le censurer mais le réalisateur envoya le film, ce qui lui valut l’interdiction de retourner dans son pays.

Mai 68, la prise de la forteresse cannoise

Un malaise social profond s’est emparé des français. Les manifestations ont commencé à Paris et en région parisienne et les affrontements avec la police s’intensifient. La répression se renforce dans la nuit du 10 au 11 mai qui aboutira à la paralysie totale du pays. Malgré cet ébranlement national, le Festival de Cannes a commencé le 11 mai et doit se dérouler jusqu’au 25 mai. À l’affiche, une version restaurée très attendue du célèbre film Autant en emporte le vent. Ainsi, se succèdent les jours suivants, les soirées remarquables d’Eddie Barclay, estompant ainsi l’ambiance de crise nationale. Le 18 mai, Cannes en plein festival est devenue également un lieu de meetings et de débats. Réalisateurs et producteurs appellent à l’arrêt du Festival. Après tractations et péripéties, ils obtiendront gain de cause le 19 mai 1969 à midi. Le palais se vide aussitôt.

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Les années 70 : un nouveau départ après la crise de mai 1968

Le nouveau souffle de la Quinzaine des réalisateurs

La Quinzaine des réalisateurs a vu le jour dès 1969 en marge du Festival. Pour répondre à ce nouveau besoin de présenter des œuvres issues correspondant aux idées portées par mai 1968 de non contrainte idéologique et représentatif du cinéma du monde. La Quinzaine marque une évolution majeure du Festival en offrant à de nouveaux réalisateurs l’opportunité de se faire connaître.
Ainsi, ce nouveau changement fait rapidement parler de lui avec pour conséquence une participation du public en masse passant de 4 000 spectateurs en 1970 à 72 000 en 1990.

Le festival et ses sections parallèles

En 1972 le successeur de Robert Favre Le Bret, au poste de délégué général du Festival de Cannes, Maurice Bessy comprend très vite l’enjeu des sélections parallèles. Il permet l’ouverture à un plus grand choix d’affiches de films en tout genre, comme la section Études et documents, la section consacrée aux films d’actualités, la section dédié aux films de montage et archives d’actualité.

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Les années 80 : l’ouverture aux nouveaux médias

Une tribune cinématographique

Par sa renommée, le Festival a servi de tribune à de multiples revendications et exigences venues des créateurs de films. Dans les années 80, il présente des films étrangers interdits d’exportations en compétition. Les barrières diplomatiques explosent, mais le Festival s’engage à défendre la liberté d’expression des auteurs. En 1983, le palmarès fait l’objet de vives critiques, le jury décernant à la dernière minute un grand prix du jury et un grand prix du cinéma de création supplémentaires. Le choix des films présentés met largement en avant le cinéma engagé et ne cèdera rien aux pressions des États. C’est aussi la décennie qui révèlera de jeunes réalisateurs engagés.

Une image transformée

Le Festival de Cannes des années 80 accueille une nouvelle équipe. Gilles Jacob est nommé délégué général dès 1977 avec l’appui à partir de 1984 de Pierre Viot. Les deux hommes formeront un tandem parfaitement équilibré, entre audace et tradition. Le Festival doit protéger la liberté d’expression pour promouvoir le cinéma dans sa totalité, mais il s’engage également dans la défense des Droits de l’Homme et du Citoyen.
C’est aussi le moment de construire un nouveau palais des festivals et des congrès. L’idée initiale de la municipalité d’agrandir le Palais Croisette n’est pas viable et, compte tenu du succès grandissant du Festival, il faut voir plus grand et en construire un nouveau.
Les enjeux deviennent donc très importants, le nouveau Palais des festivals et des congrès sera mis en service en 1983.
Les vingt-quatre célèbres marches, ornées de leur tapis rouge, sont situées à l’extérieur de cet édifice dont l’architecture souvent contestée permettra au fil des ans d’accueillir des dizaines de milliers de festivaliers, des centaines de projections et l’essor continu du Marché du film.

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Les années 90 : un festival de découvertes

À l’aube du XXIe siècle, le cinéma s’émancipe et se voit évoluer dans un perpétuel changement. « Promouvoir » en est le maître-mot, comme l’affirment les responsables.

Le cinéma des nouveaux mondes

C’est en 1993 que, pour la première fois, s’ouvrira la multi culturalité cinématographique, avec la remise de deux palmes d’or, à une femme, Jane Campion, réalisatrice de La leçon de Piano, et à un représentant de Hong Kong, Chen Kaige, auteur de Adieu ma concubine. La même année, les prix seront attribués à des représentants venus du monde entier : du continent africain, d’Asie, d’Amérique latine, ou encore des pays de l’Est. Le Festival cette année-là marquera également les esprits par son nombre de participants qui dépassera les 20 000.

Découverte d’un autre cinéma made in USA

Alors que les majors américaines boycottent le festival en contestation des accords du GATT (quota d’images que veulent imposer l’Europe et la France au nom de l’exception culturelle), le cinéma indépendant américain prend ses marques sur la Croisette en obtenant le prix incontournable de la palme d’or pour le film Barton Fink de Joël et Ethan Coen.

Durant la même période, la célèbre actrice américaine Sharon Stone, faisant fureur dans le film mythique Basic Instinct, se fait connaître à travers des scènes créant polémiques.

Un an plus tard, c’est au tour de Quentin Tarantino, de se faire valoir comme jeune réalisateur, avec Pulp Fiction.

L’air du temps

On observe au fil des années, notamment en 1995, l’apparition de nouveaux genres de films, avec des scénarios plus engagés. Considérant ainsi, la caméra comme le témoin de l’histoire, ces nouveaux genres permettront de soulever certaines problématiques socioculturelles : le phénomène des banlieues avec le film La Haine de Matthieu Kassovitz, titré du prix de la mise en scène ou la dénonciation de la lutte antiracisme avec le film Jungle Fever joué par le célèbre Spike Lee. La sortie de ces nouveaux genres contemporains, créent la polémique et portent atteinte à l’opinion publique, ne faisant pas l’unanimité…

Forte de sa notoriété, le Festival prend de l’ampleur, et marque à jamais des moments phares comme la satisfaction de l'acteur-réalisateur italien Roberto Benigni, à genoux sous les projecteurs, une fois récompensé pour le film La vie est Belle, à la fin des années 90. Ces films ayant marqué l’histoire du cinéma mondial, auront contribué à la démocratisation de divers phénomènes sociétaux comme l’homosexualité avec le film Happy Together de Wong Kar-Wai.

50 ans de promotion du cinéma

Grandissant au fil des années, le Festival de Cannes fête, en 1997, son 50e anniversaire. 1 289 films issus du monde entier ont fait partie de la sélection officielle depuis la première édition de 1946. 50 ans de cinéma qui donne une vision de l'évolution de nos sociétés.

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Les années 2000 : un festival en évolution

L’avènement de ce nouveau millénaire aura apporté divers changements de prises de consciences sous l’œil aguerri du spectateur. De ce fait, le Festival doit avant tout favoriser la mise en relation des professionnels du cinéma, et défendre ses intérêts face à l’influence extérieure. De surcroît, les faits historiques ayant marqué l’esprit public, en l’occurrence, l’attentat du 11 septembre 2001 aux États-Unis, ou encore les menaces d’alertes à la bombe en 2002, soulignent bien l’importance des tensions qui pèsent sur la manifestation pendant son déroulement.

Malgré tout, le Festival ne peut se prémunir d’un tel phénomène médiatico-politique avec pour preuve, la sortie de Fahrenheit 9/11, de Michael Moore en 2004, qui fait apparaître la prise de position favorable à la France, lors du conflit irakien et la mauvaise stratégie américaine.

Thierry Frémeaux, nommé délégué général en 2007 : « Le Festival est aussi un marché, pour les acheteurs-vendeurs internationaux, il est aujourd’hui l’aboutissement, non plus le point de départ. Autrefois, on y découvrait les films. Maintenant, tout se fait en amont et les sélections sont connues des professionnels un mois avant d’être rendues publiques. Mais les ventes sont souvent finalisées après la projection à Cannes ».
En 2007, le Festival atteint son 60e anniversaire. Il continue de dénoncer un monde fragile et en mal d’unité.

Plus que jamais, en de début de XXIe siècle, la manifestation cannoise s'impose comme le rendez-vous incontournable du cinéma mondial. Elle émerge largement parmi les autres événements cinématographiques internationaux comme les festivals de Berlin ou Venise.

Et, pour renforcer davantage le lien indéfectible qui uni Cannes à la plus importante manifestation culturelle mondiale, le Festival international du film devient le Festival de Cannes, en 2002, sous l'impulsion du député-maire de Cannes, Bernard Brochand.

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Les années 2010 : quand la réalité dépasse la fiction

Steven Soderbergh, Palme d’or pour son premier film Sexe, Mensonges et Vidéo et habitué du Festival, l’avait filmée et annoncée dans Contagion. Une pandémie sort de la fiction et ébranle le monde, créant une atmosphère mondiale anxiogène et bouleverse évidemment l’organisation des plus grandes manifestations mondiales, artistiques, culturelles et sportives.

En 2020, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le Festival de Cannes n’a pas lieu dans les conditions habituelles mais ne renonce pas pour autant à investir la ville grâce à une édition Spécial Cannes 2020 de trois jours organisée en octobre dans le strict respect des mesures sanitaires imposées par la Covid-19. Le public y découvre notamment quatre films de la Sélection officielle concoctée par Pierre Lescure et Thierry Frémaux.

Si cette irruption de la fiction dans le réel est violente, les années 2010 nous auront cinématographiquement habitués à l’inverse : dans une optique entamée lors des plus récentes précédentes décennies, les films se font de plus en plus témoignages de la société, de ce qui la préoccupe, la motive, la bouleverse. Et de ses évolutions. Les Palmes d’or en sont la preuve au fil des éditions : la vieillesse et l’euthanasie (Amour) ; le chômage (Moi Daniel Blake) ; l’art contemporain et ses polémiques (The Square) ; l’immigration (Dheepan) ; la violence qui couve dans un univers trop aseptisé (Parasite)…

Sur le plan du Festival lui-même, en 2014, après trente-huit ans à sa tête et en y laissant une trace indélébile, Gilles Jacob devient Président d’honneur et Pierre Lescure, depuis réélu deux fois, lui succède comme Président aux côtés du Délégué général Thierry Frémaux. En 2018, le Festival est, avec la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique, le premier à signer la « Charte pour la parité et la diversité dans les festivals de cinéma » portée par le Collectif 50/50. Il s'engage ainsi à fournir des statistiques genrées, en particulier sur le nombre de films soumis à sélection, de publier la liste des membres des comités de sélection et programmateurs et enfin de s'engager sur un calendrier de transformation des instances dirigeantes pour parvenir à la parfaite parité.
 

En 2017, le Festival fête sa 70e édition, en invitant tous les cinéastes palmés encore vivants mais aussi avec des projections de séries tv dirigées par de grands cinéastes. Car durant cette décennie, voilà que s’avance une autre télévision, d’autres façons de la faire et de la consommer. Les séries imposent leur créativité, font appel à de grands talents venus du cinéma, passionnent. On devient sériephile avec la même ferveur que cinéphile. Et ces séries, auxquelles Cannes consacre un nouvel événement printanier CANNESERIES, trouvent désormais très souvent leur place sur des plateformes telles Netflix ou Amazon Prime Video aux côtés de long-métrages signés d’Alfonso Cuarón, Martin Scorsese, Ron Howard, Noah Baumbach et tant d’autres.

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