Ainsi, à compter du 1er mai 2025, tous les navires naviguant en Méditerranée devront respecter une teneur en soufre de leur carburant cinq fois inférieur à la limite autorisée ailleurs dans le monde soit 0,1 % contre 0,5 %.
À Cannes, grâce à la « Charte Croisière » instaurée par David Lisnard, ce taux était déjà imposé dans sa baie aux trente compagnies de croisières, soit 100 % des opérateurs faisant escale à la cité des festivals. Certaines communes du littoral azuréen ont également rejoint le combat du maire de Cannes en imposant les mêmes restrictions.
« Même si elle est tardive et était attendue depuis longtemps, la création d’une zone SECA en Méditerranée d’ici mai 2025 est une très bonne nouvelle. Elle répond à des enjeux évidents de santé publique mais aussi de préservation de la biodiversité sous-marine. La Méditerranée accueille un quart du trafic maritime planétaire. Protéger et mieux gérer ce milieu marin n’est pas une option, c’est une nécessité absolue. Cannes a montré l’exemple ces dernières années notamment avec la mise en place de la « Charte Croisière » qui engage, depuis 2019, l’ensemble des opérateurs à utiliser un carburant à 0,1% de soufre lors de leurs escales à Cannes, au-delà des règlementations nationale et internationale, ou en étant pionnière sur les déchets venus de terre, en protégeant aussi les posidonies etc. En France, d’autres moyens légaux doivent être développés pour lutter efficacement contre les pollutions ou les incivilités et, ainsi, mieux protéger les fonds marins. C’est pourquoi dès 2019, j’ai saisi le Gouvernement pour donner la possibilité de doter les maires de communes du littoral de pouvoirs de police en matière environnementale leur permettant d’intervenir au-delà de la bande des 300 mètres, en complément de l’État. Les maires doivent pouvoir contrôler et sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles de protection maritime. L’urgence environnementale et climatique commande d’agir sans délai. »
David Lisnard, maire de Cannes