Né le 3 février 1924 à Marseille, Paul Pacini, ancien résistant du massif du Vercors, invente le premier concept de boîte de nuit – établissement diffusant de la musique enregistrée – en France, à Huez. Après l’ouverture d’une dizaine de discothèques partout en France dont le lancement de sa célèbre chaîne « Whisky à Gogo », il duplique cette marque et l’installe à Cannes, avenue de Lérins, vers les années 50. De nombreux établissements franchisés sous ce nom voient le jour aux quatre coins du monde (Los Angeles, New-York, Rome, etc.).
Puis en 1979, il ouvre le « Studio Circus », 48 boulevard République à Cannes, et en fait rapidement un lieu incontournable de la vie nocturne locale. Vedettes françaises, célébrités internationales et jeunes Cannois s’y précipitent chaque soir dans une ambiance survoltée. Pendant le Festival International du Film de Cannes, après la montée des marches, tous viennent au Studio Circus pour dîner et danser jusqu’au petit matin. On y croise alors Robert de Niro, Eddy Mitchell, Jane Fonda, Elton John ou encore Johnny Hallyday.
Autodidacte, Paul Pacini compte parmi ses amis Georges Pompidou, Joseph Kessel, Jean Cocteau, Boris Vian, Elizabeth Taylor, le Shah d’Iran, Lino Ventura, Jacques Prévert…
En 1991, il décide de confier l’établissement à un autre gestionnaire. Le nightclub prend alors le nom de « Cesar Palace » puis de « Diabolik’a » dix ans plus tard. Les portes du temple cannois ferment définitivement ses portes en 2003. En 2005, la Mairie de Cannes rachète le bâtiment et le démolit pour construire l’actuel parking Berthelot.
Outre son implication dans l’industrie du loisir, Paul Pacini reçoit la distinction monégasque de l’Ordre du mérite culturel et la Médaille d’Or de la Ville de Cannes.
En hommage à son parcours professionnel remarquable et à son implication positive dans la vie économique et culturelle cannoise, la Mairie de Cannes dénomme une place Paul Pacini sur l’emplacement de l’ancien Studio Circus.
Paul Pacini et l’équipe du Studio Circus © DR