Dès le 26 juin 2020, David Lisnard a pris de manière pionnière en France deux arrêtés municipaux interdisant, d’une part, l’inhalation de ce gaz hilarant sur l’espace public et, d’autre part, la vente aux mineurs de protoxyde d’azote. Parallèlement, la police municipale a reçu directive du maire de Cannes de contrôler et verbaliser les consommateurs.
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La consommation détournée du protoxyde d’azote chez les jeunes est un fléau national en constante augmentation depuis plusieurs années.
Cette nouvelle drogue, sous forme de « gaz hilarant » vidé dans des ballons de baudruche et inhalé en une ou plusieurs prises, a des effets dramatiques démontrés sur la santé des jeunes. Outre l’addiction qu’elle entraîne, une inhalation régulière peut engendrer des troubles cardiaques et neurologiques avec des séquelles irréversibles.
Conscient de ces dangers, auxquels s’ajoutent les dégradations de l’environnement par l’abandon des cartouches de gaz dans les caniveaux et les nuisances sur l’espace public provoquées par les troubles du comportement des consommateurs, David Lisnard a alerté, par plusieurs écrits et oralement, les autorités préfectorales des Alpes-Maritimes et gouvernementales dès le printemps 2020.
Après une nouvelle alerte du maire de Cannes auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, en août 2020 pour que des dispositions soient prises à l’échelon national, Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, a suivi l’initiative cannoise et interdit, à partir du 8 octobre 2020, la vente de protoxyde d’azote aux mineurs, ainsi que sa consommation et sa détention dans tout espace public dans le département.
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En outre, David Lisnard a saisi, par un courrier daté du 5 août 2020, le Conseil National de l’Ordre des médecins qui, en réponse, s’est engagé à solliciter le Ministère des Solidarités et de la Santé afin d’accélérer les procédures législatives.
En 2021, l’adoption unanime par le Sénat et l’Assemblée nationale de la loi n°2021-695 du 1er juin 2021 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote a montré la voie à suivre. Celle-ci interdit, sous peine de sanctions pénales, de vendre ou d'offrir à un mineur du protoxyde d'azote, quel qu'en soit le conditionnement, dans tous les commerces et sur Internet. D’autres dispositions visent à interdire la vente de ce gaz à toute personne, mineure ou pas, dans les débits de boisson et de tabac. La loi prohibe également la vente de produits pouvant servir à le fabriquer pour « en obtenir des effets psychoactifs. »
Cependant, ce texte d’origine parlementaire, qui a mis deux ans avant d’être adopté, n’est pas suffisant car il n’interdit pas l'usage de protoxyde d’azote dans l'espace public, ce qui ne peut se faire à ce jour que par un arrêté préfectoral ou municipal.
Ainsi, David Lisnard, maire de Cannes, continue d’alerter le Gouvernement sur les dangers du protoxyde d’azote et sur l’urgence de définir un cadre juridique national efficace et coercitif. Face à ce fléau sanitaire qui prospère, la loi doit nécessairement, au minimum, interdire sa consommation détournée de son usage normal sur l’espace public et permettre de punir sévèrement les contrevenants afin de protéger la santé de la jeunesse et prévenir les troubles à l’ordre public.