NewslettersContact

Théo

Je m’appelle Théo. Je suis physicien et ingénieur d'affaire de formation. J’ai fondé mon entreprise en 2015, ici à Cannes, même si l'idée a émergé  à Sophia- Antipolis. Cela fait maintenant deux ans  et demi que nous sommes basés ici, dans cette belle ville de Cannes.  D’abord dans la pépinière Créa-Cannes, et désormais sur le Campus universitaire.

La pandémie qui nous a touchés en Mars 2020, a fait que

"...le monde s'est fermé et s'est littéralement mis en stand by".

Pour mon entreprise, l’international ne représentait pas, ces dernières années,  une grosse partie du chiffre d’affaire mais cela était aussi volontaire. Nous désirons nous consacrer au marché français en particulier. Néanmoins, il est clair qu'un potentiel international est présent, et il se déploiera d’ici un an. Nous interagissons principalement avec des clients qui sont pour la plupart en région parisienne, mais aussi beaucoup en région Sud

L'année dernière par exemple, avec la crise sanitaire, nous avons majoritairement travaillé avec cette région. Etonnamment, car cela traduit  un réel changement de positionnement de la part de notre cible de prédilection, basée surtout en Île-de-France, qui représente une part très importante de notre activité. Nous n'avons absolument pas opté pour une stratégie de communication avec l'extérieur. Notre offre s'est propagée sur le marché d'une manière indépendante, de sorte que les débouchés ont été exceptionnels. Une belle surprise en termes de bénéfices…

Quand nous avons appris que nous allions entrer dans une période de crise, nous avons tout de suite mise en place une stratégie d'anticipation, dans  le cas d'un contexte néfaste pour notre économie. Nous avons donc réduit le plus possible les dépenses. Il nous fallait réduire le nombre de nos prestataires, mais aussi geler les fonds d'investissement en recherche et développement. Par contre, nous n'avons pas proposé de chômage partiel, on a gardé tout le monde.

"On savait qu’il fallait que nous travaillions plus afin de maintenir notre activité. C’est ce qu’on a fait, et cela a été payant puisque on a même eu une augmentation de notre chiffre d’affaire en 2020, comparé à celui de 2019."

Oui, cela a été payant. On ne s’est pas arrêtés. On a travaillé encore et encore, jusqu' à  quadrupler l’effort pour pouvoir traverser cette crise. Nous avons procédé ainsi ;  avec quand même un arrêt de l’activité pendant six mois… mais avec un gros rattrapage en fin d’année, qui nous a permis de rebondir en 2020.

Certes, nous avons clôturé l'année 2020 avec une nette augmentation. Néanmoins nous avions prévu quasiment le double en temps normal. Soit une perte de 40 % de notre chiffre d’affaire espéré. Cette marge perdue, nous comptions l'utiliser pour le recrutement. Mais en tout cas, actuellement, nous sommes en train  de repartir de plus belle. La preuve : nous avons recruté trois nouvelles personnes !

Je pense aussi que nous avons eu beaucoup de chance sur un point. Nous ne sommes pas restés longtemps en télétravail, puisque les locaux de Créa Cannes ont vite rouvert et la Mairie nous a autorisés  à réintégrer nos bureaux. Il est clair que nous sommes plus productifs, mon équipe et moi, dans notre cadre de travail physique. On a du matériel qui n’est disponible qu'au bureau. Donc on s’est vite remis à travailler tous ensemble, ce qui était agréable. En plus, on était quasiment les seuls dans le bâtiment !

En revanche, vers la fin du mois d’août, un début d’inquiétude s'est fait ressentir. Nous nous demandions en permanence si nous allions réussir à redémarrer.  Finalement, en  novembre,  on était fixés à propos du résultat de nos efforts et de notre travail acharné. Ils n'étaient pas vains. On était même plutôt satisfaits. Donc oui, pour résumer : un début d’inquiétude sur les six premiers mois de l’année où notre situation se traduisait par la métaphore d’une voiture qui roule juste avec l’inertie qu’elle a, tout en se demandant si elle va s’arrêter ou redémarrer.

"Il y a vraiment eu un moment de flottement, où l’on se disait : est-ce que ça va aller ou pas ?"

Finalement, tout a bien redémarré et, clairement, je pense que le contexte a pesé sur l’équipe. Nous nous sommes retrouvés avec une surcharge de travail à la fin de l’année, en plus des quelques projets à livrer en même temps. Sans parler du fait qu'on était en sous-effectifs. C’est pour cela qu’aujourd’hui, on recrute des personnes qui ont manqué à ce moment-là.

En termes d'innovation ou de solutions nouvelles, nous n'avons pas sorti d'offres ou de produits spéciaux pour cette période exceptionnelle. En revanche, cela fait deux ans que l'on travaille sur l’offre d’une régie publicitaire innovante. Nous étions en train de déployer et de terminer tout le process au  niveau des brevets commerciaux, de nos partenaires,  prestataires  et de nos premiers clients. On a juste accéléré le boulot autour de cette offre, et on l’a lancée plus vite que prévu. C'est ce qui a permis qu'elle soit opérationnelle aujourd’hui, et qu'on puisse la proposer dans notre gamme de services. Ce qui est impressionnant, je trouve, et je le dis en toute franchise : elle n'aurait jamais vu le jour aussi vite et aussi bien… s’il n'y avait pas eu de Covid 19 !...

Certes, globalement, cette crise du Covid a clairement été un frein, pour les dirigeants d’entreprises, leurs équipes, leurs salariés et partenaires. Mais l'avantage d'être une start-up, c'est que nous ne sommes pas des mille et des cents. Nous sommes une petite équipe, mais une équipe efficace avec une grande bienveillance qui nous unit. Si l'un de nous engendre des profits, les autres aussi !

Nous sommes une jeune entreprise innovante, et nous conservons pour l'instant ce statut JEI. Un statut qui nous permet d'être considérés comme une start-up, et qui nous a assuré des aides, pour maintenir des revenus stables et nous permettre,  quoi qu’il arrive,  d'avoir des parachutes de secours au cas où il y aurait un nouveau confinement, en septembre par exemple. Là, on sait qu’on a de quoi passer la vague. Ces aides supplémentaires nous ont permis d’assurer notre développement, surtout au niveau régional.

"Donc oui, nous tenons à remercier l'Etat français, les municipalités, la Mairie de Cannes et toutes les institutions de notre administration française de ne pas nous avoir oubliés, malgré cette épreuve chaotique commune".

A l'avenir nous espérons, comme toute entreprise, et surtout comme tout humain, que cette pandémie ne soit qu'un lointain souvenir derrière nous. Elle nous aura permis, dans un sens, de tester nos limites et notre fragilité, et ce à tous les niveaux. Nous ne l'oublierons jamais, et nous devons nous le rappeler pour toujours !