La culture des plantes et l’élevage des animaux sont une des clés de la réussite d’Homo sapiens. Il y 12 000 ans, le climat tempéré favorise la révolution néolithique dans différentes régions du globe, permettant la sédentarisation des hommes, l’explosion de la natalité ainsi que la formation de villages puis de villes menant aux premières sociétés plus ou moins égalitaires. La domestication est un processus évolutif lent par lequel l’homme modifie la constitution génétique d’une espèce animale ou végétale pour ses besoins. Au travers d’exemples (lamas-alpagas, poules, maïs et choux), nous verrons les différents scénarios de cette domestication. L’élevage implique une cohabitation étroite homme-animal qui est à l’origine de zoonoses, représentant 75% des maladies émergentes. L’agriculture et l’élevage devenus intensifs ont conduit à des modifications majeures de l’environnement comme le déboisement, la dégradation des sols et l’émission de gaz à effet de serre (méthane et gaz carbonique).

Conférence animée par Dominique AUBERT-MARSON, maître de conférences à l'université Paris-V-René-Descartes où elle a enseigné la biologie cellulaire, la génétique, l'histoire des sciences et la bioéthique.