On ne peut comparer ses toiles à aucune autre dans l’histoire des arts. Elles prennent profondément assise dans les écorces, les mousses et les rocs de la protohistoire et se projettent avec tout le charme de l’enfance vers la conspiration des espaces étoilés. Ce jeune garçon peu doué pour le dessin saura avec ténacité et courage devenir peintre. Barcelone, Paris, Montroig seront ses points d’ancrage et de découverte. C’est là qu’il inventera son vocabulaire iconographique le plus onirique avec autant de sérieux et d’application que d’absolue liberté. Les signes de son imaginaire commenceront à se manifester subrepticement puis s’empareront de la totalité de la toile. Miró silencieux, Miró furieux dans le temps de la guerre d’Espagne, Miró plus surréel que surréaliste.

Conférence animée par Catherine de BUZON, historienne de l'Art.