De tout temps, les peintres ont aimé représenter la nature, qu’il s’agisse de paysages - longtemps tenus pour un genre mineur - ou de pastorales bucoliques idéalisant un Éden hors du temps. Cette nature fait rêver, apaise, rassure.
Mais qu’en est-il quand elle révèle son visage le plus terrible ? Quand l’eau et le feu, forces brutes et indomptables, rappellent brutalement à l’humanité sa vulnérabilité ?
L’art, une fois encore, témoigne de cette puissance sans limite : la Grande Vague de Hokusai incarne la violence des flots qui engloutissent tout sur leur passage, tandis que le Radeau de la Méduse traduit l’impuissance de l’homme livré à la mer déchaînée.

De même, les incendies qui ravagent des lieux porteurs d’une forte valeur symbolique, comme le château de Frederiksborg ou la cathédrale de Reims, frappent les esprits par leur charge émotionnelle et politique : voir disparaître en cendres ce qui semblait immuable ébranle profondément.

À travers ces œuvres emblématiques, c’est une autre nature que nous découvrons : non pas douce et protectrice, mais sauvage, impitoyable et fascinante - un spectacle grandiose et tragique à la fois.